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L'Eternel Sembène Ousmane

Sembène Ousmane, un dinausore de la littérature et du cinéma en Afrique a tiré sa révérence à 84 ans, le samedi 09 juin dernier, dans son Dakar natal. S'il est vrai qu'en Afrique, "un viellard, qui meurt est une bibliothèque qui brûle", nous estimons que Sembène ne consume pas avec sa bibliothèque. Il a su légué un héritage inépuisable, qu'il nous revient de péréniser et de transmettre aux générations futures. Tel doit être le combat pour honorer la mémoire du "Doyen".

Sur ce blog c'est déjà notre façon de lui rendre un  hommage mérité en offrant à nos lecteurs une information, qui sort de notre ligne informationnelle. Ce fut aussi le cas sur le blog de notre ami écrivain Alem Kangni, qui écrit tout gentiment: "Fin de mandat pour Sembène Ousmane". Une fin de mandat bien mérité et bien accomplie, nous plait-il de compléter. Sembène Ousmane le mérite. Salut l'artiste! Eternel soit tes oeuvres!

Voici l'article de l'Agence de Presse Sénégalais qui annonce sa mort.

Décès du cinéaste-écrivain Sembène Ousmane 

Dakar, 9 juin (APS) - Le cinéaste-écrivain Sembène Ousmane est décédé samedi soir à son domicile à Yoff à l'âge de 84 ans, a annoncé à l'APS son assistant Clarence Delgado.

Sembène Ousmane était malade ces temps derniers, a précisé M. Delgado, joint au moment où la dépouille du cinéaste était en train d'être acheminée à la morgue de l'hôpital Principal.

Né à Ziguinchor, Sembène Ousmane qui était un autodidacte a commencé par l'écriture en publiant des romans comme "le Docker noir'', "les Bouts de dois de Dieu'', "l'Harmattan'' et "le Mandat''. La plupart de ses écrits tel "Le Mandat'' seront portés à l'écran par Sembène Ousmane lui-même considéré dans ce domaine comme l'une des pionniers du cinéma africain.

Ainsi, il a tourné son premier court métrage "Borom Saret'' en 1963, suivi une année plus tard de Niaye. En 1966, il réalise "La Noire de ...'', son premier long métrage qui remporte, la même année, le Tanit d'or au Festival de Carthage. Ce film lui vaudra également en 1966 le prix du meilleur réalisateur africain au Festival mondial des arts nègres à Dakar.

Prolixe, il tourne ensuite en 1968 "Le Mandat'', "Emitai'' en 1971, "Xala'' en 1974, "Ceddo'' en 1977, "Camp de Thiaroye'' en 1988, "Guelewar'' en 1992, "Faat Kiné'' en 2000 et "Molaadé'' en 2004.