Blog de Sessi

mardi 6 avril 2010

Concert des finalistes koras au stade du 4 Août de Ouagadougou

Séance de rattrapage pour Ernest Adjovi

Le goût d’inachevé et les remous issus de la grande soirée de remise des trophées Kora de la musique africaine, qu’à connu les Ouagalais et les millions de téléspectateurs se sont dissipés. Le  concert gratuit du lundi 5 Avril 2010 au stade du 4 Août, surchauffé et plein comme un œuf a comblé les attentes avec la belle prestation  du groupe nigérian très attendu P Square. 

Sessi T, depuis Ouagadougou

Stade du 4 Août de la ville de Ouagadougou. Il est 19 heures GMT. Impressionnants dispositifs de sécurité : des gendarmes, aux sapeurs pompiers en passant par les CRS et les gros bras, rien n’est laissé au hasard. A la devanture du stade et aux alentours, les longues colonnes des motos rangées rivalisent de surface avec les fils des voitures sur les parkings. Personne ne veut se faire compter le concert. 

L’intérieur du stade, plein à craquer,  confirme les contacts de l’extérieur : la présence d’un monde fou. Les moyens logistiques mis en place sont à la hauteur de l’événement : un décor  surmonté par une tente métallique circulaire encadrée deux écrans plasma avec deux colonnes d’enceintes lanceurs. Pléiade de projecteurs. Des tonnes de décibels dans l’air. Fumée de théâtre. Tout l’arsenal est mis en place, avec une régie mobile de captation. Le show promis démarre, tout doucement avec les artistes finalistes des koras de la veille : Amity Méria du Burkina Faso, Paul G de l’Angola,  Black Diamond du Sénégal, le duo féminin Bright Phase du Cameroun, Dibi dobo du Bénin et enfin les très attendus jumeaux du groupe nigérian P Square. 

Solennité, standing ovation pour accueillir les vedettes sur la scène remplie de fumée de théâtre, les musiciens s’installent, les décibels montent et le stade surchauffé. Les artistes tant espérés apparaissent. Extase. Chanson et Chorégraphie de choc à la Michael Jackson, s’enchainent. Le public surchauffé et surexcité. Plus personne ne pouvait s’empêcher de danser, de bouger et de chanter durant le show d’une heure et demie assuré par P Square. « J’ai vécu un show époustouflant au point j’ai du mal à bien voir » confie Farida, une des 75 belles hôtesses de l’agence « Class A », habillées aux couleurs des Kora. Tout est mis en œuvre pour un concert réussi.

Sur la pelouse, non loin de la scène, c’est à un atelier d’apprentissage de danse qu’on assiste chez des couples. Le show est à son comble. Prise de photos entre groupes d’amis, chaîne de danse, des sursauts et bougeottes.  Le public ne s’est fait pas prié pour jouir de la prestation de ce groupe, classé meilleur du continent lors de la soirée des Koras la veille. Dans cette ambiance festive et éclatante, les forces de l’ordre, offrent aussi des spectacles de course poursuite des indélicats, qu’ils éconduisent hors du stade, pendant la descente des artistes de la scène pour un bain de foule vers les gradins.  

C’est  ce moment surchauffé, que le promoteur des Koras, Ernest Adjovi à choisi  pour annoncer que les Koras s’installent désormais à Ougadougou. «  Je veux être Burkinabè, car j’ai lu sur des affiches, qu’Être Burkinabè se mérite. Je crois que c’est tout un mérite pour le Burkina, qui vient d’accueillir les Koras de l’abriter pendant d’autres éditions encore, » a révélé le « gourou »  des Koras dont le rêve est de promouvoir l’excellence de l’Afrique dans l’intégration. La nuit des stars, promises pour la salle des Palais des Sports la veille,  s’est finalement produite en plein air sur le grand stade. 

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lundi 5 avril 2010

P Square grand vainqueur des Kora 2010 à Ouagadougou

 

11è Edition des Trophées Kora à Ougadougou

P Square, meilleur groupe du continent

PsquareSuite à plusieurs reports depuis 2006, la flamme de la grande soirée de célébration de l’excellence de la musique africaine a renaît ce dimanche 4 avril 2010 au Palais des sports de Ougadougou. Le grand vainqueur de cette soirée, classé meilleur artiste africain de l’année est le groupe P Square du Nigéria. Toutefois cette fête de la musique africaine a été marquée par l’absence de nombreux artistes, malgré le faste et le prestige de la logistique.

Sessi T, depuis Ougadougou

Décor prestigieux, dans un univers féérique. Feux d’artifice. Fumée de théâtre. Son et  lumières. La flamme d_cor_korades koras renaît. C’est aussi la magie des koras qui s’installe à Ouagadougou, désormais capitale de la culture en Afrique. En ouverture, une belle chorégraphie en hommage à  la pop star  Michael Jackson décédé en Août dernier. De son côté la chorégraphe Irène Tassembedo a proposé un autre ballet avec des enfants, habillés en noir et blanc et en toile de fonds l’interprétation de la chanson « we are the world » du légendaire Zombie. Une belle ouverture pour une renaissance de la fête de la musique africaine en présence du chef de l’Etat du Burkina Faso, du Premier ministre de la Côte d’Ivoire, du ministre de la culture  du Ghana et plusieurs personnalités du monde diplomatique et des sponsors.

La belle fête des koras de ce dimanche a laissé un goût d’inachevé à plus d’un spectateur, à cause de l’absence remarquable de plusieurs artistes dont la vedette annoncée des Etats-Unis Akon. Toutefois, reconnait le promoteur : « Nous avions pris toutes les précautions. Nous avions signé et payé à temps le contrat à l’artiste, qui à la veille, nous demande d’affréter un avion spécial pour le transport de ses musiciens aux Etats-Unis, alors que lui-même se trouvait à Dakar ». De son côté, le ministre burkinabé de la Culture, Phillippe Sawagodo considère que le plus important reste la reprise de l’événement, qui n’a pas pu se tenir depuis bientôt quatre ans. « Il était tout à fait normal que ce retour puisse se faire. Et, je crois que le Burkina Faso la capitale de la culture africaine qui a toujours envie de pousser la roue pour l’excellence s’est impliqué, et c’est tout à fait normal ». indique-t-il.  Blaise Compaoré, président du Faso, considère que c’est son homologue ex président de l’Afrique du Sud, Son Excellence Nelson Mandela, qui lui a transmis le flambeau des koras après dix éditions en terre sud africaine. 

d_cor_g_n_ralLe vainqueur des vainqueurs annoncé de la catégorie « meilleur artiste du continent de l’année » est le groupe nigérian P Square. Il décroche la faramineuse cagnotte de Un million de Dollars américain, soit environs Cinq cents millions de francs cfa. Absent également à la soirée du 4 avril, le meilleur groupe 2010 de l’Afrique  est attendu le 5 Avril pour un concert gratuit au grand stade de la ville, par un vol spécial. C’est le cadeau du couple présidentiel au peuple burkinabè pendant la fête de Pâques.  

Dans cette catégorie, on retrouve trois autres finalistes : Black Diamond du Sénégal, Paul G de l’Angola et Amity Meria du Burkina Faso, qui empochent respectivement 100.000 dollars Us, 50.000 dollars Us et 25.000 dollars Us.

En dehors de cette catégorie, P Square est consacré aussi dans la catégorie Meilleur vidéo africain. Tandis que les trophées de la consécration de la carrière sont allés à la diva Césaria Evora du Cap vert et au vétéran Pierre Akendingué du Gabon. Plus qu’un défi de relance, la soirée des trophées kora de la musique africaine a honoré un engagement : celui de renouer avec ses 800 millions de téléspectateurs.

 

Palmarès 2010des Koras

Les trophées Kora de la musique africaine ont renoué avec le public, après quatre année d'hibernation. Ce dimanche soir du 4 avril 2010, date désormais historique dans la vie de cet événement continental et dans la vie de la capitale du Burkina Faso, l'excellence de la musique africaine a été célébrée, malgré quelques couacs dans la machine kora. A l'issue de soirée, voici le Palmarès 2010.

Meilleur Artiste du Continent de l’année : P Square du Nigéria

Meilleur vidéo Africain : P Square du Nigéria

Meilleur Espoir de la musique africaine : Becca du Ghana

Meilleur artiste ou groupe religieux : Noelie du Togo

Meilleur artiste ou groupe Hip Hop africain : Smokey du Burkina Faso

Meilleur artiste ou groupe traditionnel : Bassékou Kouyaté et Ngonie Ba du Mali

Meilleur artiste ou groupe Reggae : Shasha Marley du Ghana et King Wadada du Nigéria

Meilleur artiste Ragga : ChroniK 2H du Sénégal

Meilleur Arrangement : Valérie Kimani du Kenya

Meilleur artiste de la diaspora Caraïbe ou Europe : MC Malcriado de la France

Meilleur artiste de la diaspora Afrique ou Amérique : Alicia Keys des USA

Trophée de la Révélation de la Décennie : G Kila du Bénin

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mercredi 20 janvier 2010

1er Festival Sèkanami à Adjara

Du 20 au 27 février prochains, les musiques du monde et les cultures vivantes se donnent rendez-vous à Adjara. Cette commune du département de l’Ouémé sera le lieu de convergence des figures emblématiques de la musique africaine et mondiale. Ceci grâce à la première édition du festival international des musiques du monde et des cultures vivantes d’Adjara. "Il s’agit du festival Sèkanami nouvelle formule. Donc en réalité, la première édition fut lancée à Porto-Novo en 2005. Nous avons décidé de professionnaliser le mode de production du festival avec le défi d’en faire l’un des tous premiers festival de l’Afrique de l’Ouest", a précisé Simonet Biokou, Président du festival Sèkanami. Ce festival qui s’annonce majestueux et attrayant réunira des artistes tels que Jimi Hop et Serge Kodjovi du Togo, Rag Mama Rag de la Grande Bretagne, Teriba, Ashakata, César Dossou et le groupe Azangounon, Avohou, Wilfried Boni, Yehwé du Bénin, Xuewen Gao de la Chine, Mandé Blue Band du Mali, Gilbert Sigrist trio de la France… "En suggérant à Simonet Biokou de donner une nouvelle dimension au festival Sèkanmi, je n’espérais pas que le projet prendrait aussi vite une dimension internationale. En programmant le festival autour des musiques du mondes et des cultures vivantes, l’idée était de ne pas l’enfermer dans un style artistique ou musical mais de l’ouvrir à toutes les tendances artistiques contemporaines : montrer le lien entre patrimoine culturel, créativité et humanité propre à chaque artiste", a expliqué Pascal Defrance, Directeur du festival d’Adjara et du festival d’Afrique. Pour donner plus de précisions sur ce festival, les membres du comité d’organisation compte rencontre la presse culturelle ce jour à l’hôtel du port de Cotonou.
Isaac YAYI


jeudi 14 janvier 2010

Palmarès Quintessence 2010

Le film « l’Absence » de Mama Keita lauréat !

A l’issue de la délibération du jury de long métrage de la 8ème édition du Festival international de Film de Ouidah, dénommé « Quintessence », c’est le film intitulé « L’absence » du franco-guinéen Mama Keita qui a été lauréat. Le Festival s’est déroulé à Ouidah du 07 au 11 janvier 2010.

« Mama, Keita ! Tu es bon ! Mama, Keita ! Tu es bon ! ». C’est par ces cris de joie et de reconnaissance à la qualité de la réalisation du Film « l’Absence », que les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi, réuni dans le groupe dénommé « Club des étudiants amis de Quintessence » ont soutenu et applaudi le lauréat, Mama Keita. Sortie en 2007, le film « l’Absence » de Mama Keita dure 82 minutes. En résumé, c’est l’histoire, de Adama, jeune polytechnicien qui est revenu dans son pays natal, le Sénégal, après de brillantes études effectuées en France et une absence de plus de quinze ans. Il a été alarmé par un télégramme qui lui apprend la soudaine dégradation de l’état de santé da sa grand-mère. Mais le télégramme se révèle mensonger… Tout l’entourage croit au retour du fils prodige, mais Adama va décevoir leurs espoirs. Lauréat du meilleur scénario du Festival Panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco) 2009, le film « l’Absence » a gagné ainsi le prix « Python Royal », grand prix du Festival Quintessence. Le prix « Python Papou » du documentaire a été remporté par le film « Les Ombres » du réalisateur espagnol Oriols Canals. Le courts métrage « Il était une fois l’indépendance » du réalisateur malien Daouda Coulibaly et le long métrage « Un cargo pour l’Afrique » du réalisateur canadien Roger sont respectivement lauréats des prix « Python pygmée » et « Python à tête noire ». Les prix « Python à lèvres blanches » du meilleur vidéo home et « Python de children» du public ont été respectivement enlevés par le téléfilm intitulé « Mariage forcé » du réalisateur béninois Claude Balogoun, et le film « L’élu du vodoun » la réalisatrice l'allemande Bettina Ehrhardt. Le dernier prix « Python tapis » du meilleur film d'animation est revenu au film « Anna et Basil et le masque sacré» du réalisateur béninois Joseph Akligo. Dans son discours de clôture, le délégué général du Festival Quintessence, Jean Odoutan a remercié les partenaires, en priorité la France. Selon lui, le bilan de « Quintessence 2010 » est satisfaisant avec un enregistrement de 48200 spectateurs dans toutes les villes retenues notamment Ouidah, Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Pour finir, il a précisé que le Centre Ouadada de Porto-Novo a battu le score des spectateurs.

Biographie de Mama Keita
Né le 06 août 1956, à Dakar (Sénégal). Nationalités française et guinéenne. Sa mère est vietnamienne, son père guinéen. Après des études de droit à l'Université de Paris-I, il devient scénariste. Il débute sa carrière de réalisateur en 1981 et tourne 5 court métrages puis, en 1990 Ragazzi et Le 11ème commandement en 1997. En 1998, il réalise le documentaire David Achkar, une étoile filante, un hommage à son ami réalisateur mêlant archives, textes et photos. Son dernier film, Le fleuve, est né d'un projet originel de David Achkar. En 1998, David Achkar qui s'apprêtait à tourner Le Fleuve, meurt d'une leucémie. Il fait promettre à son ami Mama Keïta de faire ce film à sa place. Le cinéaste qui ne connaît pas l'Afrique de l'intérieur doit s'approprier le film de David Achkar et le faire sien. Il entame alors un voyage initiatique de Dakar à Conakry. Le Fleuve, son long métrage réalisé en 2002, reçoit le Prix de la Presse au Festival du film de Paris, 2003. Il signe Le Sourire du Serpent, réalisé en 2006, en compétition au FESPACO 2007. En 2009, il sort L'Absence sélectionné au Festival de Rotterdam (Hollande) et dans la compétition officielle du Fespaco 2009 (Burkina Faso) où il reçoit le prix du scénario.
Hector TOVIDOKOU

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