« La Marraine française »
Le nouveau roman de Denis Avimadjessi
L’écrivain Béninois Dénis Avimadjessi vient de publier chez Publibook en France son tout dernier roman baptisé « La Marraine française ». Une œuvre illustrée d’une soixantaine de pages environ a été inspirée d’un fait réel de trahison et d’abus de confiance par une intermédiaire, devant servir de relais entre un pauvre enfant soutenu dans ses études par une organisation humanitaire internationale. Décryptage !
Sessi T.
« Maman, dit-il à Adinassé, j’ai compris… que nos meilleurs amis peuvent être parmi les personnes les plus différentes de nous, alors que nos pires ennemis peuvent être parmi les personnes qui nous ressemblent à tout point de vue. » Cet extrait du nouveau roman de l’écrivain Denis Avimadjessi, pose en soi le véritable problème de crise de confiance entre ses proches amis. Un fait de société qui se pose de façons récurrentes notamment dans les pays en développement.
« La marraine française » relate l’histoire de madame Laurence Dupont, une européenne, qui une fois de passage en Afrique décida de prendre en charge les études de Amousso L. Cocou, un enfant en situation difficile. De retour chez elle, elle a tenu promesse en octroyant une aide financière mensuelle à Amousso par le biais de sa directrice d’école, qui au finish n’a rien fait d’autre que de détourner l’argent, avec à la clé des mensonges fabriquées de tout pièces à l’endroit des deux parties. Pour la marraine, la directrice adresse de fausses informations, tandis qu’elle hésite pas un seul instant à vilipender la race blanche, histoire de dérouter l’enfant des promesses de fonds, qu’il devrait espérer. « Je te répète avec force que les Blancs sont tous des menteurs (…) La preuve voici la lettre que vient de m’envoyer ta fameuse marraine, Madame Dupont. Elle n’a même pas parlé de toi. Elle t’a déjà bien oubliée comme je te l’ai dit » pouvait-on lire. Ce pendant, Amousso, aidé de quelques notables du village décide de percer l’abcès pour la manifestation de la vérité. Parviendra-t-il ? N’est-ce pas une lutte dont la suite est connue d’avance, à l’image de celle de David contre Goliath ? Puisque la directrice reste une force politique dans le village. Intrigue. Rebondissement. Suspens. Autant d’atouts d’écritures propres à l’auteur pour tenir en halène son lecteur du début à la fin du roman.
Le roman de Denis Avimadjessi, reste à la fois un témoignage d’un fait vécu et un appel à l’endroit des « généreux donateurs » pour leur notifier que leur bien ne vont pas toujours vers les réels bénéficiaires. Loin de toute complication linguistique et syntaxique, ce roman est adapté à tout lecteur moyen et coule de source.
Note sur l’auteur
Denis Avimadjessi est un cadre du ministère des Affaires étrangères en République du Bénin et un passionné des belles lettres. Lauréat de plusieurs prix littéraires nationaux au Bénin, sa plume lui a valu une reconnaissance internationale en 1997 par le Prix international de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie pour son roman « Le Jeu de Carlos ». Il vit et travaille depuis peu en Belgique.